Le début d’une semaine sans fin

Lundi matin 8h30,

j’arrive au bureau. J’ai encore 30 min avant de commencer ma journée de travail. Et je ne sais pas encore qu’un défibrillateur pourrait être efficace lors d’un arrêt cardiaque.

J’en profite pour aller à la cafétéria prendre mon café du matin. Sandrine et Eric sont déjà là, je vais pouvoir profiter de ce moment avec eux pour parler de nos week ends en famille.

J’arrive à la fin de mon café et je ressens de vives douleurs dans la poitrine, surement cette tachycardie qui recommence… Sandrine me trouve “palot” mais ça va passer, j’en suis certain.

Pour les rassurer, je les laisse me raccompagner à mon bureau, mais je crois que je verrai pas le haut des marches.

Je finis par m’écrouler après avoir monté 3 étages,

peut être un de trop? Sandrine, paniquée, ne sait pas quoi faire. Elle essaie de me relever mais mon corps ne veut pas.

Eric, lui, vient de terminer sa formation de secouriste et réagit rapidement.

Il envoie Sandrine récupérer le défibrillateur et alerter les secours en même temps. Après avoir compris que je ne respirais plus, il décide de commencer un massage cardiaque.

Dans cet escalier, l’éclairage faiblit, le sol est froid, l’air est froid, l’ambiance est glaciale.

Au bout de 10min, Sandrine revient, désolée de n’avoir pu faire plus vite (elle expliquera, après, ne pas savoir que le défibrillateur était dans le bureau de Michel, absent aujourd’hui, et son bureau fermé à clé).

Pourtant cela fait 6 ans qu’on a installé cet appareil dans les bureaux, je me rappelle encore ce jour car on nous avait expliqué qu’il pouvait sauver des vies.

Et aujourd’hui c’est la mienne qu’il doit sauver, ou qu’il aurait dû sauver, si il avait encore de la batterie.

Heureusement les secours arrivent quelques minutes après Sandrine et le défibrillateur.

Ils vont tenter de me ramener à la vie pendant presque 1h et cela jusqu’à l’hôpital, mais je ne rouvrirai jamais les yeux, même pas pour revoir une dernière fois le visage de mes enfants et le sourire de ma femme.

Il est 9h55, l’heure où je suis déclaré décédé. Comment cela aurait pu se passer autrement ? qu’est ce qui a entrainé ce tragique dénouement ?